Huile essentielle et vinaigre ? Ou pas !

Aujourd’hui, je vais démystifier un classique de l’aromathérapie du sabot : le vinaigre de cidre à l’huile essentielle de tea-tree. Il fut un temps ou moi aussi, débutante en aromathérapie, je me suis faite avaler par l’engouement pour ce mélange à sprayer sur les fourchettes de nos chevaux. Puis je suis devenue aromathérapeute, et j’en suis revenue.

Huile essentielle et vinaigre, ça ne se dilue pas !

Malheureusement, c’est bien vrai : l’huile essentielle ne se mélange pas au vinaigre.

Elle va rester en surface sous forme de grosses gouttes, puis une fois le flacon secoué, cette dernière va former des mini-bulles…donc le mélange ne sera jamais homogène.

Concrètement, la meilleur façon de diluer une huile essentielle c’est l’huile végétale. Ni l’alcool, ni le miel, ni le lait : l’huile.

Alors, comment avoir de belles fourchettes ?

Pour moi, il y a 4 principes à respecter :

1. Faire un parage physiologique régulier ! Car tu auras beau mettre tous les produits du monde, avec un mauvais parage, les glomes en forme de fesses (je suis sûre que tu vois de quoi je parle !) et les fourchettes pourries feront toujours partie de ton quotidien.

Gauche : sabot sain Droite : sabot non-sain

2. Avoir une hygiène alimentaire qui se rapproche de la perfection : un apport en vitamines/oligo-éléments et une alimentation adaptée à l’individu (son milieu de vie, son travail, ses spécificité, etc). En effet, les carences et les excès sont souvent visibles sur les pieds des chevaux (corne cassante, qui s'effrite, qui change de texture ou de couleur, etc)…tout comme une alimentation inadaptée qui risque d’acidifier le terrain de ton cheval et de le prédisposer, entre autre, à la pourriture de fourchette.

3. Nettoyer et entretenir les pieds de ton poney : le cure-pied et la brosse à barbecue sont tes armes de choix dans ce domaine.

4. Offrir du mouvement : marcher, c'est la base de la vie du pied. C'est grâce à lui qu'il est irrigué, qu'il pousse, qu'il vit. Une vie au pré, paddock paradise ou écurie active (toute option offrant un maximum de déplacement) étant l'idéal.

Il est clair qu’avoir un cheval vivant H24 dans un champ de boue, un marais ou de l’urine, ce n’est pas du tout l’idéal. Cependant, en général, si les quatre points clefs ci-dessus sont respectés, la pourriture de fourchette ne devrait pas te hanter la nuit.

Un produit « maison » à conseiller ?

Dès la prise en main du cheval, lui nettoyer les pieds et sprayer du vinaigre de cidre dessous (sole, fourchette). Faire un pansage complet pendant ce temps, en attendant que le vinaigre soit absorbé. Une fois la sole/fourchette sèche, appliquer de l’huile de cade avec de l’huile essentielle de palmarosa ou de tea-tree (en entretien, une dilution de 1-3% est suffisante).

Donc pour résumer :

1. Du vinaigre de cidre BIO

2. De l’huile de cade avec une dilution de 1-3% d’HE de tea-tree ou de palmarosa

Et si il y a une pourriture de fourchette persistante ?

Si toutefois une pourriture de fourchette est bien installée alors que les 4 points cités ci-dessus (parage, alimentation, nettoyage, mouvement) sont respectés, alors une consultation avec un aromathérapeute ou un naturopathe-aromathérapeute (tiens, tiens, ça m’dit que’quchose !?) me semble primordiale afin de travailler sur le terrain de l’animal en interne et de proposer un traitement local plus concentré.