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La mode des recettes de cuisine en herboristerie

Dernière mise à jour : 8 avr. 2023


Voici un article que j’ai mis du temps à écrire, ne sachant pas par quel bout commencer, ni comment retranscrire au mieux ma réflexion sur le sujet de l’individualisation du traitement en herboristerie.

Cet appréhension à écrire vient aussi du fait que je vais parler ici d’intuition, de communication animale, de pendule, de ressenti… Ce sont des sujet qui peuvent paraître farfelus pour certain, voire complètement fou pour d’autres.


Malgré tout, je me suis (enfin) décidée à écrire cet article car il constitue un fondement dans mon approche en herboristerie. Pour ceux que j’ai déjà pu conseiller sur un protocole à adopter face à telle ou telle problématique, vous trouverez ici une explication sur la manière dont je m’y suis prise afin de déterminer quel traitement adopter (ce qui explique aussi pourquoi, face à une même problématique, je ne conseillerai pas forcément l’utilisation des mêmes remèdes).

Aujourd'hui, dans le domaine du cheval, il devient très courant de faire appel à un nutritionniste équin qui va confectionner des complément alimentaires spécifiques à notre équidé. Pourquoi serait-ce différent dans l'approche en phytothérapie de la pathologie ?

LES « RECETTES DE CUISINE » QUI NUISENT A L’HERBORISTERIE :

On parle de plus en plus des plantes médicinales dans notre société, ce qui est vraiment bien ! Mais avec cette prise de conscience générale, on voit fleurir de partout des "recettes" miracles de plantes (souvent sèches) ou d'huiles essentielles pour soigner telle ou telle problématique. Il n'est d'ailleurs pas rare lors des discutions d'entendre quelqu'un s'exclamer « Oh ! Mais les huiles essentielle ça fonctionne pas ! J'ai essayé la lavande pour mon cheval et il n'y a eu aucun effet »...A qui la faute ?


Ainsi, les sites et les marques de produits naturels phytothérapiques poussent comme des champignons : mélange de plantes contre le parasitisme, pour soulager l’arthrose, contre la fatigue, pour booster le système immunitaire, pour combattre l’emphysème ou encore un mélange d’huiles essentielles contre la gale de boue ou pour combattre les coups de froid.


Il en va de même avec les livres ! Sur le marché on trouve des centaines de bouquins qui présentent les plantes et leurs dérivés sous forme de « recettes de cuisine ». Chaque livre se recoupe mais en même temps, aucun ne donne les mêmes posologies ou les mêmes associations de plantes.

Dernièrement, j’ai même vu plusieurs articles de blog (eh oui, j’écris mais moi aussi, j’adore lire des articles !) qui présentaient différentes recettes pour utiliser des huiles essentielles sans danger au quotidien.


Le problème, selon moi, est que la grande majorité de ces marques et de ces écrits font totalement abstraction de l’aspect énergétique des plantes. Ou alors ne font que de le survoler.


Dans cette bourse à la meilleure recette, personne n’a juste ou faux. Je dirais même que d’une certaine manière, tout le monde a raison, car pour certains individus, ces recettes vont fonctionner ! Cependant, dans les situations évoquées ci-dessus, on ne va prendre en considération que les principes actifs des plantes. En faisant cela, on retombe automatiquement dans une réflexion de médecine conventionnelle : tel principe actif soigne tel symptôme, donc on donne cette plante car elle possède les vertus correspondantes et la bonne composition chimique ! En faisant cela, on oublie l'aspect vivant, énergétique et holistique de l'utilisation des simples...l'essence même de leur utilisation...

COMMENT INDIVIDUALISER UN REMEDE ?

J'ai fait un stage de 5 jours en communication animale avec Anna Evans sur la thématique du choix des différents élixirs grâce à la CA, la kinésiologie et l’utilisation du pendule. Durant ce stage, je me suis retrouvée à parler avec une autre participante de la "conscience" des plantes, de leur aspect énergétique et pas uniquement de leur composition chimique.


En effet, il existe des dizaines voir des centaines de plantes qui ont les mêmes composants, et qui ont donc des vertus similaires, en tout cas sur le plan biochimique. Comment choisir celles qui conviendront le mieux pour une pathologie spécifique ?


Je vais parler de « plantes » comme mot générique. Vous pouvez le remplacer par le terme huiles essentielles, teintures mères ou tout autre appellation plus spécifique au besoin. Je parle ici de cheval, sujet principal abordé sur mon site, mais cela s’élargi évidemment à tous les animaux, humains compris !


Voici comment je m'y prends, comment j'individualise le traitement de chaque individu que je rencontre :

  1. Je vais cibler les plantes avec des principes actifs intéressants pour la pathologie. Cette première étape faite de manière consciente et basée sur mes connaissances scientifiques. Elle permet d’avoir un échantillon de plantes à choisir plus restreint.

  2. Je vais écouter les informations précieuses que me donne la personne qui s’occupe du cheval (propriétaire, gérant d’écurie, demi-pension, etc) et qui peuvent paraître anodines (mais vous aurez compris que ce n’est pas le cas). Par exemple (remarque que j’ai déjà rencontrées) : Le cheval boit souvent, il mange des têtes de pissenlit dès qu'il en voit, il n'aime pas les aliments amers, il urine foncé, il est agressif avec les hongres, il est très franc au travail, il est constamment sur l’œil, etc.

  3. Je vais prendre en compte le cheval grâce à mon observation, mon ressenti énergétique et mes connaissances en médecine traditionnelle chinoise. Par exemple (liste non-exhaustive) : Le cheval est-il gros, maigre, musclé ? A-t-il des zones ou des organes froids, chauds, en vide, en plein ? Quel est son comportement ? A-t-il les oreilles couchées, en avant, son comportement est-il agressif, curieux, etc.

  4. Une fois la pathologie ET la personnalité de l’individu ciblées, je vais choisir la ou les plantes qui sont, d’un point de vue énergétique, plus adaptées à l’individu. Pour cela je m’aide dans un premier temps, de mes connaissances sur l’aspect énergétique de chaque plante. Ensuite, je pratique une communication animale, je me sers de mon pendule, d'un travail énergétique ou du sens olfactif de l'animal (surtout si je cherche un aspect psycho-émotionnel), tout dépend de la situation (je peu utiliser une seule ou une combinaison de ces différentes techniques ! Je m'adapte suivant le cas). La kinésiologie étant une technique avec laquelle je ne suis pas à l’aise, je ne m’en sert pas actuellement (je ne sais simplement pas la pratiquer !).

Voilà, comment à l’aide de différents outils, en alliant science, pratiques énergétiques et intuition, je mets en place un protocole en herboristerie afin de traiter un cheval, que ce soit pour les huiles essentielles ou la phytothérapie au sens large. Pour moi, il est primordial d’adopter une approche plus homéopathique quand on utilise les plantes sous toutes leurs formes (l’individualisation de traitement étant la base du fonctionnement de cette médecine, ici, mon article qui en parle).

Sachez que je ne donnerai jamais sur mon site des prescriptions ou des recettes toutes faites. Comme vous l'aurez compris, pour moi, l’individualisation du traitement est la base de tout protocole efficace. Les fiches plantes ou les différents articles au sujet de pathologies spécifiques, sont la uniquement dans un but informatif. Je donne des indications d'utilisation, des principes actifs et des vertus médicinales mais cela ne signifient en aucun cas que les plantes évoquées correspondront à vous, ou votre animal.

Attention, cela ne veut pas dire qu'une même plante ne se retrouvera pas chez tous les individus atteints d'une même pathologie (car il y a certains maitres en la matière), seulement que le traitement ne sera pas uniquement déterminé par les principes actifs et les vertus de la plante !

L’EXEMPLE DE LA VALERIANE :

Pour illustrer mes propos je vais te parler de la Valériane.


Dans la majorité des livres on vante les vertus sédatives et relaxantes de cette plante. Il est commun de lire qu’elle lutte contre la nervosité, l’anxiété et qu’elle est inductrice de sommeil.


Or la Valériane, sur un plan énergétique, est une plante « chaude ». Elle sera par déduction, active sur un état ou un organe (en médecine chinoise) froid : avec manque de vigueur, manque de tonicité, pâleur, dépression, etc.


Ainsi, il n’est pas étonnant que si l’on compare plusieurs individus prenant de la Valériane pour lutter contre leur problème de sommeil ou d’anxiété, l’efficacité de cette plante ne fasse pas l’unanimité, bien au contraire !


Les individus plutôt « chauds » qui prendront de la valériane, presque hyperactifs, pratiquant du sport de manière soutenue et ayant un bon tonus, risquent de voir apparaître les effets inverses des vertus de cette plante ! Elle s’avérera excitante, augmentera leur stress et leur anxiété et pourra même empirer leur sommeil (cauchemars, nuits mouvementées, etc).


Au contraire, chez les individus « froids » les vertus promises fonctionneront ! Cette plante s’avérera être une excellente anxiolytique, calmante et alliée dans les troubles du sommeil.

A écouter les individus chez qui cette plante n’a pas eu les effets escomptés, doit-on en conclure qu’elle est inefficace et que la phytothérapie ne fonctionne pas ? NON (et en majuscule s’il vous plaît) ! Cela signifiera juste qu’elle n’était pas adaptée à elle et à sa personnalité, rien de plus.

LE MOT DE LA FIN : ECOUTONS NOTRE INTUITION :

Voici le retour que m’a gentiment permis de partager Mylène lors de nos échanges très enrichissants, une des deux créatrices de la magnifique entreprise « Ô folles herbes » (clique pour aller voir leur site !). Une entreprise à taille humaine, des plantes médicinales locales, biologiques, cultivées et récoltés éthiquement avec, en plus, des packaging MA-GNI-FIQUES en toute simplicité...que veut-on de plus ?


« Je suis persuadée, comme toi, qu'une plante ne convient pas à TOUT le monde. Tout comme je suis persuadée que parfois, nous avons certaines "affinités" avec des plantes, et que ces affinités ne sont pas là par hasard.

Petite expérience : j'ai été longtemps attirée par la Reine-des-prés, bien avant que je ne sache quel était son nom, et que je m'intéresse vraiment aux plantes. Je ne savais pas l'expliquer, c'était son odeur, son port aérien, quelque chose en elle qui me fascinait. Et depuis de nombreuses années, je suis plutôt migraineuse...jusqu'au jour où j'ai découvert les propriétés de la Reine-des-prés : j'ai compris (à savoir que la Reine-des-prés contient de l'acide acétylsalicylique duquel découle…l’aspirine !).

Je pense sincèrement que nous sommes attirés par les plantes dont nous avons inconsciemment ou consciemment besoin. Certes, il y a plein d'autres plantes qui régulent les céphalées, mais je savais que la Reine-des-prés, c'était la mienne.

Au jour d'aujourd'hui j'aime toujours beaucoup cette plante, mais peut-être de manière moins forte, et je ne suis plus vraiment migraineuse. Est-ce qu'il y a un lien ou pas....? Je pense que nos attirances envers les plantes ne sont pas toujours le fruit du hasard. Et qu'il en est forcément de même pour les animaux. Certaines vont correspondre à l'un mais pas à l'autre, sans forcément d'explication rationnelle. »


Ce beau témoignage nous fait comprendre que parfois, les plantes nous parlent d'une manière subtile...il faut les écouter ! Mylène a été attirée par l'énergie dégagée par la Reine-des-prés, comme une autre personne sera attirée par la menthe poivrée...

De plus, on voit ici que l'individualisation du traitement est fondamentale : la menthe poivrée n'aurait surement pas eu d'effet (ou ce dernier aurait été amoindri) si Mylène en avait utilisé pour soulager ses céphalées au lieu de la Reine-des-prés.


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