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Partie 1- les neuf principes du « savoir manger » selon la MTC

Dernière mise à jour : 8 avr. 2023

On parle souvent de l’alimentation de nos animaux du point de vue de la chimie, des besoins métaboliques, de l’anatomie et de la physiologie de l’individu. Nourrir est devenu un synonyme de calcul de ration, de pourcentages, de formules chimiques : ce sont des simples mathématiques. Pourtant, l’acte de nourrir va bien au-delà de ça ! C’est donner du vivant au vivant, c’est créer une symbiose, entretenir un équilibre, c’est travailler sur le corps et l’esprit…

« (…) un herbivore ne consomme pas n’importe quoi, et doit trouver dans son environnement les plantes dont il ressent le besoin, avec lesquelles va s’établir une résonance, en relation avec une mémoire non consciente qui préside à des choix très sélectifs sur les plants quantitatif et qualitatif. » Dr. Eric Ancelet

Et si nous mettions un peu de coté la science pour découvrir une approche plus naturelle et physiologique de l’alimentation ? C’est quand même l’action qui devrait l’occuper entre 15 et 16 heures par jour… Allez, HOP, je vous emmène avec moi pour découvrir les quatre premiers principes du « savoir manger » selon la diététique chinoise, appliquée aux chevaux et aux autres animaux !


1. LA MODERATION :

Tout excès de nourriture nuit à la santé et il est important de ne pas dépasser nos capacités digestives.

On sait que les problèmes de boulimie (= compulsion alimentaire) sont dus à un environnement anxiogène : de l’ennui, de la sédentarité, des carences affectives ou nutritionnelles. Ainsi, tout être en bonne santé physique et mentale n’est pas sensé se ruer sur l’alimentation et manger jusqu’à s’en faire mal au ventre. Si votre animal mange sans sentiment de satiété, posez-vous des questions sur son mode de vie. Et pour les humains trop « bien-intentionnés » sur l’alimentation, ne prenez pas le proverbe « il vaut mieux faire envie que pitié » au pied de la lettre ! Vous ferez bien plus de mal que de bien.

De plus, il ne sert à rien de donner des litres et des litres de grain : un cheval ne créant certaines enzymes digestives qu’en quantité limitées, tout surplus alimentaire ne sera pas correctement digéré et plongera l’individu dans une grande fatigue digestive.

Que ce soit un cheval, un chat ou un chien, il faut sentir les côtes en passant ses doigts sur la cage thoracique de l’animal au repos et les distinguer quand le cheval s’incurve.

2. LA MASTICATION :

Ce cheval dans un box, qui reçoit 2L de grain et l’englouti avant même que vous ayez pu retirer votre main de la mangeoire…vous en connaissez tous un, non ?!

Et si je vous disais qu’il a probablement un déséquilibre digestif, vous me croiriez ?

Cela rejoint le premier point, et comme vous le verrez, tout est lié.

La mastication est une étape importante de l’alimentation : d’une part le processus digestif commence dans la bouche grâce à l’acte d’écraser et au travail de différentes enzymes, et d’autre part, le cheval ayant les dents qui poussent « en continu », il est primordial qu’il aie une bonne et longue mastication afin d’en assurer une usure optimale et une digestion efficace.

Chez le cheval, plus l’alimentation sera fibreuse, comme de la paille ou du foin, plus la mastication devra être longue. C’est d’ailleurs intéressant de constater qu’un cheval ayant du foin à volonté (et qui passe donc ses journées à mâcher) a souvent moins besoin de voir le dentiste ! C’est la magie de la physiologie équine…

Pour les carnivores comme les chiens, bien que leurs dents ne servent qu’à aplatir leur repas afin de l’avaler, les croquettes offrent-elles vraiment la possibilité d’utiliser leur mâchoire ? Si on compare avec une alimentation plus physiologique comme de la viande, du cartilage et des os, on s’aperçoit vite la différence du temps de mastication.

3. AVOIR FAIM :

Avoir faim est à mettre en relation étroite avec le sentiment de satiété (= ne plus avoir faim). Avoir faim, ça signifie que notre feu digestif est prêt à recevoir des nouveaux aliments dans l’estomac. Ainsi, bien que nos chevaux doivent passer le majeur parti de leur temps quotidien à manger, il est important qu’ils aient des périodes où ils ne s’alimentent pas, où ils se reposent simplement pour digérer.

Bien que de ne pas manger quand on est sur eux soit aussi et surtout une question d’éducation pour le cheval, on devrait pouvoir rester à l’arrêt, rênes longues, dans un champ d’herbe verte, sans avoir un animal complètement obnubilé à l’idée de manger. Il devrait simplement être la, entrain d’attendre sans brouter.


Pareil pour notre chien, si en balade il croise des sacs de croquettes éventrés ou des cadavres d’animaux, il ne devrait pas se jeter dessus.

4. LA REGULARITE :

Les repas devraient être réguliers, basés sur des rythmes, des cycles. L’habitude est reposante, l’adaptation fatiguant.

Donner quelques litres de grains un jour, et rien le lendemain, c’est mauvais.

Tout comme de rationner un cheval en fibres (qui je le rappelle, est la base de son alimentation)…c’est un animal qui a besoin de s’alimenter de manière régulière : n’oublions pas qu’il n’a pas de vésicule biliaire et que sa bile se déverse en continu ! Sans aliments à digérer, les ulcères vont pointer le bout de leur nez…

La suite, dans le prochain article, clique ici pour le lire.


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